Carnaval de Natal - oui ça rime je sais

Or donc, nous partîmes au matin du vingt-quatrième jour du mois de Septembre, à dix heures précises.

Ah on a été passer le carnaval a Natal, capitale de l'état voisin du Rio Grande do Norte, et je peux vous dire que c'était bien sympa, comme le démontre les images ci-dessous. Mais le plus étrange, oui, le plus étrange, est encore à venir: Il faut auparavant que je vous explique: le carnaval, au brésil, c'est quelque chose de sacré. 3 jours de conjé, fête partout, beuverie, campagnes nationales pour l'utilisation du préservatif (qui sont distribués gratuitement), musique, danse, etc. Mais dans le sud, ou j'étais l'année passée, le carnaval on aime bien ,on se bourre la gueule, mais ça s'arrête là. Pas de défilé, pas de folie. Le carnaval, le vrai, ca se passe a Rio et dans le Nordeste, ou je me trouve actuellement. Aussi me suis-je dit Chique, cette fois je vais être en plein dedans. Manque de chance, deux villes du Nordeste n'ont pas de Carnaval au carnaval, et une des deux est Natal. Manqué, le carnaval. Le carnaval de Natal est a Noël, allez comprendre. Mais l'histoire n'est pas finie. Le jour officiel du carnaval, nous n'étions pas a Natal mais a Pipa, petite ville tout près. Et la il y avait un carnaval, auquel affluaient des gens de tout l'état. Et là, c'est devenu étonnant. Des groupes se formait aux quatre coins de la petite bourgade, tous déguisés, certains groupes plus organisés avaient un habit de groupe, avec un thème, d'autres non. Et quelques musiciens. Et quelques bacs de bière. Des le matin les tambours et les caisses commencèrent a battre un rythme de samba tellement lourd et basique qu'on dirait de la techno, plus exactement de la trance. On l'a entendu commencer de loin. Puis on a entendu les groupes se déplacer dans la ville. Intrigués, on a commencer a marcher vers d'ou venait l'agitation. Les gens que l'on croisait avaient l'air hypnotisés, tous allaient dans la meme direction. Le battement obnubilant se fait de plus en plus fort. On sent sa respiration s'accélerer. Des enfants courent devant nous. Subitement, remontant une rue, on tombe droit dans un cortège. Les gens sont fous, les regards hallucinés, les corps se tordent. Le battement infernal vrille les oreilles. On sent un fourmillment des jenoux jusqu'au coeur. Nous sommes subjugués. Autour du cortège, de nombreuses personnes encouragent la folie... Le cortège passe, la pression diminue. Une trainée de musique, folie, ébriété, le suit paresseusement. Nous recouvrons nos esprits. C'est passé vite. L'autre ville du Nordeste qui n'a pas de Carnaval au Carnaval, c'est Fortaleza. Le carnaval de Fortaleza, c'est en Juillet. J'y serai.